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Lecteurs, vous trouverez ici ce que tout magazine littéraire se doit de partager : ses lectures. Ses envies de lecture. Des textes, des auteurs à découvrir, parfois à éviter, des coups de cœur dans les chroniques, des impatiences (les avant-parutions), les premières pages des livres dont nous vous aurons parlé et qui font l’actualité.

Vous y retrouverez les goûts de nos chroniqueurs, sans exclusion de genre.

Entre les ouvrages jeunesse, maisons et édition indépendante, best-sellers, dernières (ou prochaines) sorties de la rentrée littéraire, lauréats de prix, illustres inconnus, tous les âges, tous les genres ! Et de notre part, toujours : « Si voulez un avis, une critique, sur un livre, lisez-le ! »

Les textes que les gouvernements introduisent dans les systèmes éducatifs des pays, d’une manière ou d’une autre préparent les apprenants qui deviendront des écrivains, à s’orienter vers un style spécifique. Il est donc important pour les pays africains qui sont en quette d’identité culturelle de mettre au programme des textes qui mettent en exergue les expressions artistiques africaines. Un enfant ne peut avoir l’envie de composer une épopée Mvet que s’il a eu à lire des livres surle Mvet.

Le désir de livres est vraiment présent au Cameroun, des initiatives comme la Caravane du livre ont pu le montrer. Mais c’est la diffusion qui est problématique. Le public attend tous types de livres mais à des prix abordables. Par ailleurs, deux impératifs s’imposent au libraire : le besoin d’être informé et la possibilité d’être approvisionné de façon simple. Si ces conditions ne sont pas réunies, l’élan du libraire est freiné. L’amélioration et la structuration du marché littéraire camerounais dépend majoritairement de la volonté politique du Gouvernement. Or l’Etat camerounais, peine à investir dans l’industrie du livre, non par faute de moyens mais par crainte d’un « éveil des consciences et des mentalités grâce au pouvoir subversif de la connaissance et des savoirs que procurent les livres ». Il est donc important de changer les mentalités, les priorités et les approches pour faire du livre, une denrée accessible et intégrée à la vie culturelle de la nation camerounaise.

Le contact quotidien avec la littérature de jeunesse améliore les compétences scolaires et sociales du jeune qui se prête à ce loisir. Ce dernier se distingue facilement de ceux qui ne lisent pas. Le jeune féru de lecture est cultivé, pertinent et éloquent dans sa façon de s’exprimer ; il a la parole facile. Les livres de jeunesse, quand ils sont lus, améliorent les capacités intellectuelles, communicationnelles et rédactionnelles du jeune. Il maîtrise mieux l’orthographe des mots, les accords grammaticaux, les conjugaisons ; il découvre de nouveaux mots et expressions qui enrichissent son vocabulaire.

Il est déplorable de voir des élèves des classes du second cycle de l’enseignement général (2nde, 1ière et Tle) commettre les mêmes fautes d’orthographe et de grammaire, ainsi que d’avoir les mêmes difficultés de lecture et d’expression que d’autres élèves du premier cycle, par défaut de lecture.

Il s’agit d’établir les différentes responsabilités qui empêchent le développement d’une culture de lecture de manière générale et de la littérature de jeunesse en particulier. Ce diagnostic est uniquement le fruit de notre expérience en tant que jeune chercheur dans les bibliothèques du Cameroun.