Pour faire connaitre la culture et les valeurs chéries par un terroir, il n’y a rien de mieux que de passer par les récits populaires. Pas des moindres d’ailleurs ! ceux qui relatent les souvenirs d’une enfance heureuse auprès d’une personne pleine de sagesse, un grand parent. Meïssa Mbaye l’a bien compris.
Pacotille, l’enfant esclave, un titre révélateur qui situe d’ores et déjà le lecteur dans une période précise : celle de l’esclavage. De prime à bord, le récit semble relater l’histoire d’un enfant qui a été privé de sa liberté et même de son humanité. Il importe aussi de signaler un doute qui plane sur la réalité qui est associée au substantif Pacotille. Des interrogations surgissent à ce sujet dans l’esprit du lecteur : la pacotille dont il est question, fait-il référence à un objet ou alors au protagoniste principal du livre ?
Si l’on admet que l’homme est un animal politique au sens d' Aristote, la cohabitation avec son alter ego n’est pas toujours aussi paisible qu’on peut le penser. Car, les incompréhensions, les idées divergentes, et même les malentendus peuvent déboucher sur des conflits susceptibles de mettre à mal la cohésion sociale et la paix. Face à une telle situation, le recours à la force semble être la voie qui prône le plus, faute d’arguments ou d’esprit critique. Or, à l’échelle internationale, l’heure est à la promotion de la paix. Pour ce faire, la culture s’avère être l’un des moyens de pacification le plus sûr. Ernesto Ottone Ramirez partage le même avis lorsqu’il reconnaît que « la culture est un facteur essentiel de résilience, de réconciliation et de cohésion sociale pour les villes et leurs habitants ». Dans ce cas, le livre, en tant que manifestation de la culture et objet culturel, serait doté de ce grand pouvoir.