Le vendredi 21 juillet, Laurence Marianne, ambassadrice culturelle de Muna Kalati, a mené une activité de lecture avec les enfants de la commune de Morne-à-l’eau, en Guadeloupe. Elle a échangé avec parents, enfants et professionnels du monde de la petite enfance autour de son album jeunesse Je m’appelle Fatou publié aux éditions Akoma Mba au Cameroun.
Des enfants de 2 ans et demi à 11 ans étaient présents au Lolo Péyi, épicerie traditionnelle et lieu de culture, tenu par la bien connue Michelle Makaia-Zenon. Cette dernière à modéré l’événement dans une ambiance très chaleureuse et décontractée. La rencontre a été l’occasion pour les enfants de dire comment ils ressentaient le fait d’être appelés par des surnoms et pour leurs parents de se replonger dans les souvenirs des surnoms de leur enfance.
Aux Antilles, il existe une tradition de donner des « noms de savane », c’est-à-dire des surnoms ou carrément des prénoms n’ayant rien à voir avec celui de naissance. Plusieurs hypothèses ont été émises quant à la raison de cette tradition, sans certitude de la part des participants. Laurence Marianne a aussi rappelé l’existence de la terminologie « nom de caresse » utilisée en Afrique de l’Ouest. Existerait-il des correspondances historiques en la matière entre la Guadeloupe et l’Afrique ?
Notre ambassadrice a aussi mis en avant l’intérêt geyimedicals.es de proposer des imaginaires diversifiés aux enfants d’Afrique comme des Antilles. Selon Grégoire Borst (Professeur de psychologie du développement et de neurosciences cognitives de l’éducation à l’Université de Paris et Directeur du LaPsyDe au CNRS français), le cerveau de l’enfant parvient à maturité autour de l’âge moyen de 24 ans. C’est dire si nos enfants ont besoin d’outils pour rêver autant que pour concevoir le monde.
En Afrique comme aux Antilles, l’apparition d’une littérature de jeunesse contextualisée et culturellement pertinente pour la construction identitaire est récente; et les parents ont remercié Laurence Marianne pour ce type d’initiatives car ils apprécient de pouvoir faire lire à leurs enfants des ouvrages dans lesquels ils se reconnaîtront.