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La littérature jeunesse, les dessins animés, les films pour enfants, les jouets sont devenus le terrain de jeux des mouvements décolonialistes et racialistes, féministes et identitaires. Ils s’emploient à dénoncer, effacer, réécrire tout ce qu’ils désignent être des stéréotypes, des clichés, voire des micro-agressions identitaires. L’objectif est de déconstruire les œuvres, de les passer à la moulinette pour prouver qu’elles participent à imposer un racisme systémique.

Le bibliothécaire est un maillon incontournable de la chaine du livre. Dans cette analyse, Xavier Matiyem démontre que la promotion de la littérature de jeunesse comme socle de valeurs pour la jeunesse africaine à travers les bibliothèques est une activité technique qui exige un profil particulier de la part du bibliothécaire. Ce dernier de nos jours n’est plus « gardien des livres » comme dans l’imagerie populaire ou dans le passé. À défaut d’avoir été dans une école professionnelle, les responsables actuels de bibliothèques devront souscrire aux sessions de formation ou solliciter de temps à autre des experts.

il y a beaucoup de lumières, de sourires et des univers à conquérir derrière chaque livre que nous lisons. Jules Renard estime que « chacune de nos lectures laisse une graine qui germe », et qui sait pour quel lendemain ? Le livre est un petit bonheur qu’on n’offre pas très souvent, pourtant il ne coute pas plus cher qu’une soirée en boite de nuit, que le moins stylé des téléphones ou encore un vêtement tendance.

Si certains jeux sont critiqués pour la violence qui les caractérise, d’autres jouent un très grand rôle dans l’éducation, surtout chez les enfants et les adolescents. En effet, le jeu développe les capacités de réflexion, améliore la créativité et permet de prendre rapidement les décisions. Je vais présenter ces avantages éducatifs plus en détails.

Pour que le métier d’écrivain jeunesse acquiert une légitimité culturelle, il faut que la critique les étudie, que l’université les consacre, que des chercheurs les analysent. Contrairement à d’autres minorités qui se définissent par la langue, le genre, la religion, le handicap, (etc.), les enfants, minorité transitoire, ne se constituent pas en lobby, mais dépendent entièrement de leurs porte-parole adultes. Surgit donc la question attendue : qu’est-ce qui pousse à écrire pour les enfants, dans ce « territoire littéraire à faible valorisation institutionnelle et à forte surveillance idéologique » ?

Dans cette analyse, je présente brièvement trois initiatives contemporaines de diffusion-distribution de l’édition jeunesse africaine (camerounaise) sur les marchés occidentaux : celle d’Afrilivres, de l’Oiseau Indigo et de l’Alliance Internationale des Editeurs Indépendants. Pour faciliter une meilleure circulation des livres africains, nous proposons la création d’une centrale en Afrique qui soit un point de convergence des ouvrages des éditeurs africains et une structure de distribution au Nord, qui soit un espace de vente et une vitrine des littératures africaines. Cette structure devrait être soutenue au départ par les pouvoirs publics.

Es tu un étudiant ? Es tu un universitaire ou chercheur en littérature africaine ? Dans le cadre d’un travail, t’es t-il déjà arrivé de faire des recherches sur la littérature jeunesse africaine ?
Peu importe le maillon de la chaine de l’édition jeunesse qui t’intéresse, tu trouveras toujours très peu d’articles scientifiques ou d’analyses portant sur cette filière. La majorité des articles existant portent sur la France et les réalités qui y sont décrites ne correspondent pas avec ton environnement local. Frustré, tu n’as que deux alternatives : copier, coller puis reformuler ce qui est dit sur la France pour adapter cela à ton contexte africain ou alors, conduire toi-même des recherches et observations pour produire des informations fraiches qui reflètent le terrain. Quelle approche choisiras tu ?
Dans cet article, je me penche sur cette question, celle de la faible documentation scientifique sur le livre d’enfance et de jeunesse. Puis j’invite les institutions en charge de la promotion du livre à investir dans l’étude, la consécration et la légitimation du livre jeunesse local.