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    4 Contraintes entravant des expériences de lecture réussie à l’école et comment les enseignants peuvent les surmonter.

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    By Christian Elongue on 9 April 2019 Avant-Critiques, Documentation, Pour les grands

    Les programmes scolaires ont certes vu figurer des œuvres comme La Forêt Illuminée de Gervais Mendo Zé, des textes de Francis Bebey… Mais ilne s’agit là que d’exceptions confirmant la règle, sans d’ailleurs que l’on puisse dire ce qui en justifiait le choix dans les programmes de lecture. 

    La littérature et la lecture ont officiellement intégré les programmes de l’école primaire au Cameroun avec des horaires considérables. Cependant, la majorité des adolescents continuent à associer livre-travail et non livre-loisir. Les activités de lecture suivie sont donc davantage considérées comme des corvées par les jeunes qui s’y adonnent parfois sans aucun plaisir ni passion.

    Afin deréussir à transformer ces élèves en lecteurs actifs et curieux, l’école se doit de surmonter certaines contraintes liées à la représentation du livre et de l’acte de lecture. Le livre doit pouvoir s’intégrer et s’imposer naturellement dans l’environnement de la classe.

    Toutefois, nous avons identifié quatre contraintes spécifiquement scolaires qui entravent la constitution deconditions nécessaires à une expérience de lecture réussie.

    La contrainte linguistique ou l’inadéquation entre la langue d’étude et la langue parlée.

    La première contrainte, d’ordre linguistique[1], repose sur l’inadéquation entre la langue de lecture et celle pratiquée par l’élève. Nousrappelons que « l’Afriqueest le seul continent où la majorité des enfants commencent l’école enutilisant une langue étrangère »[2] et cela rend difficile sinon entraveconsidérablement l’apprentissage de la lecture qui relève souvent du« traumatisme » (Quinones 2005 : 21) en zones rurales.

    2. La contrainte sociologique : la lecture comme pratique individuelle ou communautaire ?

    La seconde contrainte, d’ordres sociologique, repose sur la nature même de la lecture en tant que pratique« individuelle et libre ». L’Africain s’épanouit mieux en présence de l’autre que seul. La vie en Afrique, comme l’a démontré Pierre Erny, est essentiellement communautaire voire collective[3]. Mais pour en revenir au cadre purement scolaire, il est délicat pour l’enseignant d’encadrer un groupe importantd’élèves avec des profils socioculturels variés, mais qu’il doit cependant faire progresser de manière solidaire.

    La contrainte politique en rapport avec des temps de lecture inadéquats

    La troisième, d’ordre politique, repose sur le temps de la lecture dont les horaires, en salle de classe, sont contraignants pour les élèves. Au Cameroun, dans les salles de classe en milieu urbains ou ruraux, on retrouve des élèves avec des tranches d’âge très différents et par conséquent des rythmes de lecture aussi. Dans le cadre des lectures suivies, il n’y a « rien de plus irritant que de devoir accélérer sa lecture ou, au contraire, la ralentir pour marcher au même pas que le groupe[4]»

    La contrainte environnementale

    La dernière, environnementale, est l’organisation des activités de lecture qui peut constituer un frein dans la mesure où l’environnement le plus souvent est bruyant et les lectures se font sur les choix, autoritaires, de l’enseignant,ne tenant ainsi pas en compte de la diversité des centres d’intérêt et dessensibilités des jeunes élèves. 

    Du rôle des enseignants dans la transmission du gout de lire aux élèves

    L’enseignant, contrairement aux autres partenaires du livre, est comptable des apprentissagesde ses élèves. Il se doit donc d’éviter le piège qui consiste à se servir de lalittérature pour autre chose que pour elle-même. Il doit l’utiliser pour sonhumour, ses trouvailles, sa force de création, son message. Et partant, arrêterde l’instrumentaliser au service de la grammaire comme c’est couramment le casdans le système éducatif camerounais et africain en général. Il doit éviter ladérive d’une étude uniquement formaliste des textes littéraires qui masquel’essentiel. Il doit mobiliser des savoirs et savoir-faire magistraux quivisent la compréhension des récits mis en mots et en images. L’école, autravers de l’enseignant : :

     « […] doit créer une habitude, sinon un besoin, en montrant à l’élève que les textes nesont pas seulement des objets scolaires, mais qu’ils lui parlent en tantqu’être humain »[5] car «aujourd’hui, un vrai lecteur n’est plus celui qui lit le (bon) livre qu’on luipropose mais celui à qui on apprend à se construire un chemin dans l’universpratique et symbolique de la culture écrite, à en saisir les enjeux etl’intérêt pour lui[6] ». précisentJacques Crinon et Alain Zamaron[7]

    Dans le contexte actuel de baisse générale de la lecture, l’école doit proposer aux élèves une diversité de texte en quantité et en qualité. C’est à cette seulecondition qu’elle peut créer une certaine émulation, une dynamique de lectureafin de nourrir l’imaginaire, donner aux élèves et aux jeunes des repèresculturels forts et les aider à se construire. Mais il faut bien réfléchir auxconditions dans lesquelles doivent se faire ces rencontres. La lecturelittéraire souffre, en effet, d’un préoccupant problème d’image :maltraitée, instrumentalisée, elle est trop souvent récupérée à des fins qui nesont pas les siennes, et les enfants l’associent davantage au travail qu’auloisir ou au développement personnel.

    Notes et références



    [1] Le Dossier annuel (2012) de la revue en ligne Takam Tikou est consacré aux langues et livres pour la jeunesse en Afrique, dans le Monde arabe, la Caraïbe et l’océan Indien. Cf. : « Dossier 2012 – Langues et livres pour la jeunesse | Takam Tikou »,  [En ligne : http://www.takamtikou.fr/dossiers/dossier-2012-langues-et-livres-pour-la-jeunesse]. Consulté le3 mars 2017.

    [2] Institut de l’Unesco pour l’apprentissage tout au long de la vie : Pourquoi et comment l’Afrique doit investir dans les langues africaines et l’enseignement multilingue. Note de sensibilisation et d’orientation étayée par les faits et fondée sur la pratique. Hambourg : 2010. pp.6

    [3] ERNY, Pierre, L’Enfant et son milieu en Afrique noire :  essais sur l’éducation traditionnelle, Paris, Payot, 1978, 308 p., (« Petite bibliothèque Payot », 342)

    [4] RENÉE Léon (2012), La littérature jeunesse à l’école : Pourquoi ? Comment ? Hachette Education, Coll. Profession Enseignant, p. 41

    [5] Renée Léon, La littérature jeunesse à l’école : Pourquoi ? Comment, p. 34

    [6] Op. cit.

    [7] Coordonnateurs numéro 462 des Cahiers pédagogiques. « N°462 La littérature de jeunesse – Les Cahiers pédagogiques »,  [En ligne : http://www.cahiers-pedagogiques.com/+-No462-La-litterature-de-jeunesse-+]. Consulté le12 mars 2017. http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/lenseignant/documentation/Pages/2008/94_CDI_Litteraturejeunesse.aspx

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    Christian Elongue
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    Christian Elongué est l'auteur de la référence critique "Introduction à la littérature jeunesse au Cameroun", aux Editions l'Harmattan. Il a collaboré pour la promotion de l’édition jeunesse africaine avec la revue Takam Tikou du Centre National de littérature pour la jeunesse de la Bibliothèque Nationale de France. Passionné par le livre et la lecture depuis l’enfance, il est convaincu de l’enjeu critique du livre pour enfants dans l’avènement d’une poétique de la relation et dans la construction d’une mentalité de « vainqueur » auprès des jeunes africains. Il est attentif depuis 6 ans à l’évolution des échanges entre les pays du sud et les pays du nord dans le domaine de l’édition.

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