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    Raffaella Delle Donne

    Entretien avec Raffaella Delle Donne, co-auteure de Pear of the Sea aux éditions Catalyst Press

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    By MunaKalati on 11 January 2023 Interviews

    Catalyst Press publiera bientôt Pearl of the Sea, le premier des nombreux romans graphiques de sa série Panel & Page. Dans cette interview spéciale, Ayo Oyeku  (AO) s’entretient avec l’un des auteurs au sujet dudit roman graphique et de tout ce qui fait tourner son monde créatif.

    AO : Veuillez vous présenter s’il vous plaît.

    Je suis née au Cap, Afrique du Sud, de parents italiens et j’y ai passé pratiquement toute ma vie. Je suis principalement scénariste pour l’animation pour enfants et je travaille également avec des studios et des créateurs pour développer leurs propres projets. J’ai récemment déménagé en France pour me rapprocher des studios avec lesquels je travaille.

    AO : Quel est votre souvenir d’enfance le plus fort ?

    Peu après ma naissance, j’ai passé les quatre premières années de mon enfance en Italie, puis je suis retournée en Afrique du Sud où je me souviens très clairement de m’être senti étrangère. Je ne parlais pas (encore) l’ anglais, j’avais des cheveux volumineux crépus, un nom à la consonance étrange et une mère divorcée qui travaillait, ce qui n’était pas courant en Afrique du Sud dans les années 80. On se moquait de moi sans arrêt pour que je me sente l’intru, j’ai donc développé un sens de l’humour résistant et gardé une sorte de point de vue d’ “étrangère” qui, je pense, m’aide et a influencé ma plume.

    AO : À quel art vous identifiez-vous le plus ?

    Par le passé, je voulais être chercheuse et je terminais une thèse sur l’appropriation et la marchandisation de la religion indigène africaine dans la culture populaire lorsque j’ai rencontré mon co-scénariste, Anthony, et nous avons commencé à écrire notre premier long métrage d’animation ensemble en 2004/2005. Cela semble être un grand saut de l’université à l’animation, mais j’ai toujours été attirée par la mythologie et le folklore. C’est ainsi que nous donnons un sens et une certaine signification au chaos.

    AO : Que signifie pour vous une décennie et demie dans l’industrie de l’animation ?

    Eh bien, être scénariste signifie avoir des devoirs pour le reste de sa vie – il faut toujours jongler entre la création et la gestion de ses propres projets ainsi que le travail sur des projets qui ne sont pas les siens. J’aime les deux également, alors c’est un peu comme demander à un parent quel est son enfant préféré. Il n’est jamais agréable de voir des gens refuser vos projets, bien sûr, mais les déceptions sont surtout dues à des personnes qui ont profité de mon éthique de travail et de ma volonté de partager mes idées.

    La leçon que j’en ai tirée n’est pas d’être moins ouverte ou moins travailleuse, mais de me rappeler que les gens révèlent très vite leur vraie nature. Faites confiance à votre instinct et réservez votre ouverture d’esprit et de cœur aux personnes qui le méritent.

    Lorsque j’ai commencé ma carrière de scénariste, il n’y avait même pas de département d’études cinématographiques en Afrique du Sud. J’ai donc dû apprendre à écrire des scénarios par moi-même, avec l’aide d’éditeurs de scénarios, de livres sur l’écriture de scénarios et de BEAUCOUP d’erreurs ! J’ai également coécrit le premier long métrage de Triggerfish, qui a été l’un des cinq films les plus rentables jamais produits en Afrique du Sud.

    À l’époque, c’était énorme, car il n’y avait pas vraiment d’industrie de l’animation au départ, et nous étions en quelque sorte en train de la construire tout en essayant de faire un film ! Quelques années plus tard, Triggerfish s’est associé à Disney pour diriger un laboratoire de montage où j’ai supervisé le développement de quatre séries animées, dont deux ont été approuvées – “Mama K’s Team 4” (acquise par Netflix) et l’autre, une série préscolaire produite par eOne, Triggerfish, Frog Box et TeamTO, en partenariat avec Disney Jnr, intitulée “Kiya and the Kimoja Heroes”, qui raconte l’histoire d’un super-héros sud-africain appelé Kiya, dans une ville africaine fictive.

    Je suis actuellement scénariste et responsable du développement de “Kiya” et je suis incroyablement fière d’être impliquée dans ces deux projets. Travailler avec Malenga Mulendema, la créatrice de “Mama K”, et passer du temps avec elle et l’équipe de rédaction entièrement féminine et africaine à Lusaka, en Zambie, a été un moment très fort.  

    AO : Dans le roman graphique Pearl of the Sea, que vous est-il venu à l’esprit en premier : la mer ou la créature marine ? 

    Le monstre, bien sûr. Et puis, quand j’ai réfléchi à l’endroit où l’on pourrait trouver cette créature en Afrique du Sud, j’ai aussitôt pensé que ce serait dans un endroit sauvage et désolé comme la côte ouest. Lorsque nous avons commencé à écrire “Pearl” en tant que long métrage d’animation, nous nous sommes efforcés de transmettre la beauté et le charme des communautés de pêcheurs sans les rendre trop romantiques.

    Nous étions parfaitement conscients qu’étant donné que le film était destiné aux enfants, il était difficile de montrer que ces communautés de pêcheurs, comme tant d’autres en Afrique du Sud, sont toujours aux prises avec l’héritage de l’apartheid.  Mais lorsque nous avons décidé de présenter l’histoire sous forme de roman graphique, cette possibilité s’est immédiatement présentée. Willem y tenait également beaucoup et l’a intégrée dans le langage visuel de l’histoire.

    AO : Que signifie être un héros pour vous ?

    Être un héros, c’est être fidèle à soi-même et embrasser non seulement la lumière, mais aussi les aspects sombres de soi-même. Je ne pense pas que la bravoure consiste uniquement à s’opposer aux autres ou à lutter contre l’injustice, c’est aussi une volonté de reconnaître – et de combattre – ses propres monstres.

    AO : Les représentations de genre sont-elles importantes dans le monde de la création ?

    Pour être honnête, mon pire trope est “le protagoniste féminin fort”, et on l’entend beaucoup dans le monde du cinéma et des histoires aujourd’hui… pour des raisons évidentes. Mais dire aux filles et aux femmes qu’elles doivent être fortes, c’est aussi permettre la vulnérabilité et l’insécurité. J’ai lu un jour un article sur le lien entre la mauvaise santé mentale perpétuée par le récit de la “femme noire forte”, que j’ai gardé jusqu’ici.

    Je pense que nous avons besoin de protagonistes tridimensionnels et complexes, point final. Et oui, parce que par le passé, les histoires ont été dominées, non pas par des hommes blancs, mais par une vision du monde hétéro-normative, eurocentrique et masculine très particulière ; nous avons besoin de voir plus d’histoires mettant en scène des protagonistes qui subvertissent, interrogent et démantèlent cette vision du monde – et l’une des façons d’y parvenir est la représentation intersectionnelle des genres.

    AO : Le roman se termine par une belle résolution mais pourquoi ai-je le sentiment qu’il y a une suite ?

    Probablement, parce que nous sommes dans l’âge d’or des franchises … he he. Personnellement, je ne peux parler pour Anthony ou Willem, j’aime que la fin soit quelque peu ambiguë. Dans le monde de l’animation grand public, on n’a pas souvent l’occasion de raconter une histoire dont la fin n’est pas ficelée, ou qui ne prépare pas la suite.

    Je viens de signer un contrat de bande dessinée et de télévision pour un autre projet sur lequel je ne peux dire grand-chose, si ce n’est qu’il s’agit d’une comédie et qu’elle met en scène des marginaux. Je me suis également lancée dans les scénarios de films d’action et j’ai un thriller qui sortira l’année prochaine, intitulé pour l’instant “Flesh and Blood” et réalisé par Robin Goode ; et pour rester dans le thème marin, je suis en train d’adapter en scénario le livre Poacher de Shuhood Abader.

    AO : Le fait d’être africaine influence-t-il votre art d’une manière ou d’une autre ?

    Absolument. Je plaisante souvent sur le fait de décoloniser le monde, c’est pas à pas.

    AO : Avez-vous l’intention de collaborer avec d’autres créateurs d’autres régions d’Afrique ?

    Absolument. En travaillant avec Triggerfish, j’ai eu la chance de rencontrer des écrivains, des artistes et des créateurs incroyablement talentueux avec lesquels j’ai développé des relations créatives.

    AO : Selon vous, qu’est-ce qui doit être amélioré dans le monde de l’art ?

    La même chose que ce qui doit être amélioré dans le monde en général… nous pourrions tous être un peu plus gentils envers nous-mêmes et envers les autres. La créativité n’est pas dans l’étincelle, mais dans l’entretien.

    AO : Quelle est votre vision artistique de la vie ?

    Comme l’univers, la créativité est infinie, expansive… et ne s’épanouit que si on la traite comme telle.

    Pearl of the Sea raconte l’histoire d’une jeune fille qui vit dans une communauté de pêcheurs en Afrique du Sud avec son père. Elle lutte contre la perte de sa mère et trouve du réconfort dans la profondeur de la mer bleue, en pêchant pour aider son père à payer les factures. Son voyage prend une tournure différente lorsqu’elle se retrouve mêlée à des braconniers d’ormeaux, mais elle doit affronter ses peurs lorsqu’elle nage dans la zone interdite et rencontre un ancien monstre marin. Ce roman graphique captivant sera publié par Catalyst Press le 31 janvier 2023.

    ***

    Ayo Oyeku est membre de Ebedi International Writers Residency. Il est l’auteur de huit livres pour enfants dont certains ont remporté des prix importants, notamment le prix de littérature pour enfants de Association of Nigerian Authors. Il aime lire des livres aux enfants, rencontrer des écrivains et intervenir dans des panels littéraires. Il est le fondateur de Eleventh House Publishing et contribue à World Kid Lit.

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