Le désir de livres est vraiment présent au Cameroun, des initiatives comme la Caravane du livre ont pu le montrer. Mais c’est la diffusion qui est problématique. Le public attend tous types de livres mais à des prix abordables. Par ailleurs, deux impératifs s’imposent au libraire : le besoin d’être informé et la possibilité d’être approvisionné de façon simple. Si ces conditions ne sont pas réunies, l’élan du libraire est freiné. L’amélioration et la structuration du marché littéraire camerounais dépend majoritairement de la volonté politique du Gouvernement. Or l’Etat camerounais, peine à investir dans l’industrie du livre, non par faute de moyens mais par crainte d’un « éveil des consciences et des mentalités grâce au pouvoir subversif de la connaissance et des savoirs que procurent les livres ». Il est donc important de changer les mentalités, les priorités et les approches pour faire du livre, une denrée accessible et intégrée à la vie culturelle de la nation camerounaise.