Brève présentation de vos actualités Je m’appelle Seydina Issa SOW, né en 1988 à Paris et titulaire d’un Master en Commerce et Management des Affaires Internationales.Je suis le fondateur de la structure SIS Illustration (présent sur les réseaux sociaux), plateforme qui me permet de publier et de partager mes œuvres.Auteur du manga Africain, j’ai publié « Cayor » qui compte 3 volumes aujourd’hui, le 4éme étant en cours de réalisation.Avec « Cayor », j’ai été le lauréat du « Prix Teranga Lecture 2023 » initié par l’Ambassade de France au Sénégal (prix du meilleur ouvrage jeunesse 2023).Je suis également auteur de la bande dessinée « Sadio », fiction inspirée de l’enfance du footballeur Sadio Mané.Par ailleurs, j’anime des ateliers de bande dessinée dans des écoles.J’ai été invité au Musée International du Manga de Kyoto à l’occasion d’une conférence internationale sur les personnages Africains dans les mangas et BD (Novembre 2023).Quel est la charge de travail qui se cache derrière la production de l’ouvrage Derrière l’ouvrage, il se cache avant tout un travail d’imagination pour trouver un bon scénario. Il y a aussi un travail de documentation pour une question de conformité dans certains aspects. Le gros du travail concerne la réalisation de la bande dessinée qui se décline en plusieurs étapes : le storyboard, le crayonné, l’encrage, la colorisation, l’ajout des bulles, du texte et des onomatopées. Le processus s’est étendu sur une année.Qu’est ce qui a orienté le choix des couleurs au niveau de l’illustration de l’œuvre ? L’histoire se passe dans un village au sud du Sénégal, et forcément, en témoignent les couleurs utilisées, notamment les nuances de marron qui renvoient, au-delà des cases, à la terre, mais aussi le vert qui renvoie à la nature et à la végétation très présente dans l’œuvre.A certains égards, il y a un désir de rendre hommage au célèbre footballeur Sénégalais Sadio Mané ?
En effet, je me suis inspiré du footballeur
, comme on peut le voir sur le physique de mon personnage, notamment sa coiffure. On peut aussi trouver des similitudes avec l’enfance du footballeur professionnel, comme le fait qu’il soit orphelin de père, le fait que son oncle n’aime pas qu’il joue au foot, le fait qu’il soit issu d’une famille modeste et bien d’autres choses plus subtiles qui arriveront dans la suite de l’œuvre.
Tout au long de l’œuvre, Sadio véhicule des valeurs qui pourraient parler aux enfants comme le courage, la persévérance, l’altruisme, la solidarité et le pardon. Chacune de ces valeurs est illustrée par une situation donnée au cours de l’aventure.
C’est tout à fait envisageable et il y a d’ailleurs des projets qui sont en cours. Je pense qu’il ne faut pas attendre que les autres racontent nos histoires. C’est aux Africains de raconter leurs propres histoires pour que celles-ci soient non seulement légitimes, mais qu’elles soient également présentées à leur meilleure version.
C’est intéressant d’avoir une application permettant de rendre disponible les œuvres Africains de jeunesse, mais j’ai tout de même une préférence pour l’œuvre physique et palpable. Les œuvres physiques peuvent être accessibles à tout le monde, mais il faudrait que les acteurs concernés par ce secteur (éditeurs, distributeurs, librairies) jouent leur partition.
L’Afrique est riche en histoire, en culture et en traditions et la bande dessinée est un parfait vecteur pour partager tous ces éléments avec le reste du monde. Je lance un appel à tous les acteurs du secteur du livre pour leur dire de jouer leur partition pour permettre à la bande dessinée Africaine de prendre son envol, à l’image des mangas, des comics et des BD franco-belges.
Merci!