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Dans cette salle de classe de maternelle du groupe scolaire Le Globe, un établissement privé primaire et bilingue de Douala, la capitale économique du Cameroun, les 19 élèves se familiarisent avec « Fight Covid Cameroon, le livret de coloriage des superhéros contre le covid-19 » de 24 pages. « Depuis le début de la pandémie, les enfants entendent parler du coronavirus à la maison, à la télévision et même dans leur école depuis la rentrée d’octobre, mais ils n’avaient pas encore vu d’image en face d’eux. Ils sont très émus »

L’association Solidarité pour l’Environnement et le Développement Durable, créée en 2007, a pour mission de renforcer les capacités des populations à trouver des solutions pragmatiques aux défis de l’environnement et du développement les plus pressants. Pour cela, SEDD s’est fixé comme objectifs de promouvoir l’économie verte, le développement durable, la préservation de l’environnement et l’écotourisme. Elle a en même temps comme buts de promouvoir le livre et la lecture, et partant la création de bibliothèques scolaires et publiques, et d’initier les jeunes TIC.

Il est important de mettre sur pied un centre national sur le livre jeunesse, lequel pourrait être rattaché à la Direction du livre et de la lecture du ministère de la Culture camerounais.

Ce centre sera en charge de la documentation, de l’analyse et de la critique du livre pour la jeunesse C’est un élément capital pour la familiarisation des jeunes à la lecture et une boussole (médiation) pour les parents dans le choix des livres pour leurs enfants.

Nous sommes d’accord avec Samy Tchak que « la littérature peut dynamiser tous les autres domaines de la pensée » mais le goût de la lecture et du livre doit être développé dès l’enfance. D’où la nécessité d’une bonne éducation artistique et culturelle ainsi qu’une prise de conscience et l’action des décideurs politiques pour faire évoluer la situation.

L’une des principales motivations à la lecture chez les enfants jeunes, est de voir leur entourage lire et en tirer manifestement plaisir. La famille a donc un rôle exemplaire à jouer, bien avant que l’Ecole ne prenne le relais. Or au Cameroun, le grand défi des parents, des enseignants et autres médiateurs de lecture, est de parvenir à inciter sans contraindre. Cet article vous présente quelques astuces pour y parvenir.

Le désir de livres est vraiment présent au Cameroun, des initiatives comme la Caravane du livre ont pu le montrer. Mais c’est la diffusion qui est problématique. Le public attend tous types de livres mais à des prix abordables. Par ailleurs, deux impératifs s’imposent au libraire : le besoin d’être informé et la possibilité d’être approvisionné de façon simple. Si ces conditions ne sont pas réunies, l’élan du libraire est freiné. L’amélioration et la structuration du marché littéraire camerounais dépend majoritairement de la volonté politique du Gouvernement. Or l’Etat camerounais, peine à investir dans l’industrie du livre, non par faute de moyens mais par crainte d’un « éveil des consciences et des mentalités grâce au pouvoir subversif de la connaissance et des savoirs que procurent les livres ». Il est donc important de changer les mentalités, les priorités et les approches pour faire du livre, une denrée accessible et intégrée à la vie culturelle de la nation camerounaise.

Le Cameroun regorge d’une bonne partie de sa population jeune, mais on observe une absence d’initiative de la part des élus locaux et des jeunes eux-mêmes pour se prendre en charge. L’une des raisons se trouve dans l’absence criarde de lecture. Je ne voterai que si dans le plan d’action que vous proposez à la population, des programmes pour promouvoir l’accès au livre et la lecture pour la jeunesse, occupe une place prépondérante.