Dans le cadre de ses activités de terrain, Muna kalati a mis sur pied le programme : un dimanche une famille. C’est une activité qui consiste à utiliser des comptines africaines à des fins ludo-éducatives. C’est près de 12 éditions qui ont été organisées dans les villes de Dschang, Yaoundé, Bafoussam et Douala pour plus de 250 enfants touchés. Les retours ont été très positifs. D’abord les enfants, principale cible, ont vécu ces activités avec une certaine jouissance. Ils ont beaucoup appris via des activités autour des comptines. Les parents ensuite, ont apprécié l’approche car ils ont aimé l’impact positif des différentes séances sur leurs enfants. Au regard de tout ceci, nous avons estimé nécessaire de monter un guide pratique que les parents pourront utiliser pour l’éducation informelle des enfants par le truchement des comptines africaines. C’est un guide en 5 étapes, facilement applicable à domicile.
1-Téléchargement des comptines
Il est important de savoir que les comptines sont généralement destinées aux enfants d’âge préscolaire (1 à 5 ans). Néanmoins, ceux de plus de 5 ans peuvent aussi en bénéficier en fonction de l’intérêt qu’ils y manifesteront. De plus, la langue est aussi à prendre en compte. A Muna kalati, nous préconisons
car il est capital que dès le bas âge, les enfants les apprennent pour s’outiller et préserver le patrimoine culturel africain. Heureusement, il existe
en
(une langue congolaise) et en d’autres langues africaines.
Par ailleurs, pour les enfants africains d’expression anglaise, nous recommandons de télécharger sur la plateforme You Tube, les comptines nigérianes
. De fait, lors de nos activités de terrain, nous les avons utilisés dans plusieurs familles. Toutefois, il est aussi possible de les employer pour un public francophone pour des besoins d’apprentissage linguistique. Pour cela, Il est toujours possible de contacter l’Association Muna kalati pour avoir des liens de ces comptines, ce qui facilitera le téléchargement et l’usage.
2- Visionnages et prises de notes
Avant de visionner en compagnie des enfants, les parents devraient d’abord le faire seuls pour s’imprégner du contenu et esquisser éventuellement des conjectures sur l’approche à utiliser. Après quoi la séance peut être programmée. Notons ici que les débats sur
sont légion. S’il est de plus en plus difficile d’empêcher ces derniers d’en être exposer, il est important que les contenus diffusés aient une plus-value dans leur éducation. Dans cette logique, les comptines africaines répondent favorablement à cet impératif.
Lors du deuxième visionnage en compagnie des enfants, le parent doit être attentif, il doit observer la réaction des enfants face aux différentes comptines (elles sont assez variées) et noter ce qui suscite plus d’enthousiasme chez eux. Ceci lui permettra de formuler des questions. S’il s’agit par exemple de la comptine
1
d’omoberry qui porte sur les différents feux de signalisation, il sera important que ce dernier note un certain nombre de questions. A titre d’exemple, qu’est-ce qu’il faut faire quand le feu est rouge ? vert ? Comment se comporter lorsqu’on traverse la route ? S’il s’agit de la comptine
2
ou l’on apprend à braiser les brochettes, il est envisageable de noter des questions sur les ingrédients etc…
3-Commentaire avec les enfants : travailler leur capacité de rétention
Il est recommandé après le visionnage d’échanger avec les enfants. Il est important de demander ce qui a attiré leur attention. Vous serez surpris par les réponses. Les psychologues pensent d’ailleurs que les enfants apprennent comme
. En pratiquant cette activité de façon régulière, vous travaillerez sur les capacités de rétention et permettrez à ces derniers de travailler la capacité à retenir les données d’abord en contexte scolaire, ensuite dans la vie active en général.
4- Poser des questions spécifiques dans une ambiance ludique
Une fois que vous aurez pris la peine d’écouter les enfants, il faudrait leur poser des questions spécifiques. L’objectif principal est de tester leur degré d’attention et de compréhension. Attention, il est important de rester dans un climat ludique. Car les enfants généralement apprennent mieux par le jeu. C’est d’ailleurs ce que pense la célèbre plateforme
. Par conséquent, les parents peuvent lancer un petit chant entre deux questions ou encore inviter les enfants à reprendre le refrain de la comptine qui a retenu leur attention. Pour assurer un épanouissement collectif, il est nécessaire d’inviter les enfants à chanter à l’unisson.
5- Donner la parole à chacun pour la leçon apprise
Avant de se mettre fin à la séance, il faudrait s’assurer que chaque enfant a acquis une nouvelle connaissance. Cela peut-être le nom d’un animal qu’il ne connaissait pas par le passé, les ingrédients d’un repas, le nom d’un instrument de musique etc. C’est un moment relaxant. Le parent peut dans un premier temps demander aux enfants de s’asseoir à même le sol. Il devra aussi faire pareil pour que ces derniers se sentent davantage en confiance. Par la suite, pour montrer l’exemple, il peut ouvrir le bal en dégageant la leçon qu’il a appris pendant la séance. Par la suite, chacun le fera à tour de rôle. A la fin, ce dernier pourra partager des petits cadeaux (un livre jeunesse à l’occurrence), un petit repas avec ces derniers entre autres.
Au demeurant, ce guide pratique émane d’une expérience de terrain avec les enfants dans les familles. Au regard des bienfaits de l’activité un dimanche une famille, nous pensons qu’elle peut être pérennisée d’où le présent guide. Toutefois, il faut rappeler qu’il peut être ajusté en fonction des contextes et de l’inspiration des utilisateurs. L’objectif est de diversifier les approches éducatives des enfants afin de renforcer leur formation.