Es tu un étudiant ? Es tu un universitaire ou chercheur en littérature africaine ? Dans le cadre d’un travail, t’es t-il déjà arrivé de faire des recherches sur la littérature jeunesse africaine ?
Peu importe le maillon de la chaine de l’édition jeunesse qui t’intéresse, tu trouveras toujours très peu d’articles scientifiques ou d’analyses portant sur cette filière. La majorité des articles existant portent sur la France et les réalités qui y sont décrites ne correspondent pas avec ton environnement local. Frustré, tu n’as que deux alternatives : copier, coller puis reformuler ce qui est dit sur la France pour adapter cela à ton contexte africain ou alors, conduire toi-même des recherches et observations pour produire des informations fraiches qui reflètent le terrain. Quelle approche choisiras tu ?
Dans cet article, je me penche sur cette question, celle de la faible documentation scientifique sur le livre d’enfance et de jeunesse. Puis j’invite les institutions en charge de la promotion du livre à investir dans l’étude, la consécration et la légitimation du livre jeunesse local.
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Bien qu’ils reconnaissent le potentiel économique, ludique et éducatif du numérique, les acteurs de la chaine du livre au Cameroun, sont peu ou pas formés à l’usage du numérique et sont découragés par les couts exorbitants d’accès à internet, les problèmes d’électricité (ENEO) et de maintenance du matériel informatique. Le SMS et Facebook sont les moyens de communication les plus sollicités.
La revue Takam Tikou, depuis des décennies, a été consistante dans sa couverture de l’actualité et de la documentation du livre jeunesse dans l’espace francophone. Porté par une équipe engagée, dévouée et passionnée par l’enfance et la lecture, ce projet doit perdurer et servir d’inspiration pour la création de centre nationaux dédié à l’étude et l’analyse du champ littéraire pour la jeunesse, surtout en Afrique francophone.
La part de livres jeunesse en provenance d’Afrique francophone ou du Maghreb reste assez faible sur le marché du livre français, européen et mondial. Les maisons d’éditions africaines rencontrent de nombreux obstacles et freins économiques ou politiques qui limitent leur présence sur ces marchés. Les couts de transport, le faible accès aux médias, la difficulté à se positionner sur un marché très « marketé » et très encombré, et la faiblesse des réseaux de diffusion-distribution sont les principaux obstacles évoqués. Dans cet article, nous présentons des recommandations, à l’endroit des pouvoirs publics, des organismes internationaux, des collectifs professionnels, des foires et salons du livre, pour une meilleure visibilité internationale des livres africains pour la jeunesse.
C’est après le travail d’édition que commence la véritable vie du livre, notamment sa diffusion…
L’association Solidarité pour l’Environnement et le Développement Durable, créée en 2007, a pour mission de renforcer les capacités des populations à trouver des solutions pragmatiques aux défis de l’environnement et du développement les plus pressants. Pour cela, SEDD s’est fixé comme objectifs de promouvoir l’économie verte, le développement durable, la préservation de l’environnement et l’écotourisme. Elle a en même temps comme buts de promouvoir le livre et la lecture, et partant la création de bibliothèques scolaires et publiques, et d’initier les jeunes TIC.
A travers une brève historiographie littéraire, nous démontrons qu’il existe un intérêt croissant pour le livre jeunesse camerounais, lequel se construit de jour en jour comme un champ disciplinaire autonome.
Il est important de mettre sur pied un centre national sur le livre jeunesse, lequel pourrait être rattaché à la Direction du livre et de la lecture du ministère de la Culture camerounais.
Ce centre sera en charge de la documentation, de l’analyse et de la critique du livre pour la jeunesse C’est un élément capital pour la familiarisation des jeunes à la lecture et une boussole (médiation) pour les parents dans le choix des livres pour leurs enfants.
Nous sommes d’accord avec Samy Tchak que « la littérature peut dynamiser tous les autres domaines de la pensée » mais le goût de la lecture et du livre doit être développé dès l’enfance. D’où la nécessité d’une bonne éducation artistique et culturelle ainsi qu’une prise de conscience et l’action des décideurs politiques pour faire évoluer la situation.
L’objectif majeur de l’école c’est de créer une dynamique de lecture sans laquelle toute autre préoccupation – autonomie, repères culturels –restera lettre morte. Le livre jeunesse a-t-il seulement droit de cité dans les programmes scolaires au Cameroun ? Quels sont les contraintes spécifiquement scolaires qui entravent la constitution de conditions nécessaires à une expérience de lecture réussie ? Comment les enseignants peuvent-ils mieux transmettre le gout de la lecture auprès des élèves ? Telles sont les problématiques que cette analyse adresse.
La crise sociopolitique qui sévit depuis Octobre 2016 au Cameroun, perdure également parce qu’il existe un vide de connaissance et conscience historique sur la période des indépendances.
En effet, la majorité des camerounais d’expression française ignorent les conditions réelles ayant conduit à l’unification des deux parties du Cameroun. Cette méconnaissance du passé, inhibe donc l’action au présent, et cela menace l’avenir de la nation camerounaise. Or si les bibliothèques scolaires ou de jeunesse étaient répandues, et contenaient des ouvrages pertinents sur l’histoire nationales, elles auraient indirectement contribué à une meilleure conscience historique et une résolution plus rapide et holistique de la crise sociopolitique actuelle.