Year: 2021

Au terme des échanges de cette 6ème édition des ateliers Muna Kalati Talks, il en ressort que l’innovation et la passion sont les deux ingrédients clés pour réussir dans toute entreprise dans l’industrie du livre jeunesse en Afrique. Nos panelistes ont clairement expliqué la difficulté à trouver un modèle économique satisfaisant et la nécessité d’innover dans l’offre et les services pour demeurer pertinent.

Professeur d’Infographie chez SUP’IMAX, Mme Diouf Yaya Sow est l’une des rares femmes sénégalaises qui s’intéresse au domaine de l’infographie. Sa passion illimitée pour le livre l’a amené à devenir une des voix importantes de l’écriture et de l’édition jeunesse au Sénégal. C’est ainsi qu’elle apporte son savoir-faire en infographie et en écriture aux Nouvelles Editions Africaines du Sénégal (NEAS).

Quel est l’impact du COVID-19 sur l’édition de livres pour enfants en Afrique ? Quel est l’étendu des conséquences de la pandémie sur les acteurs de la filière du livre ? Comment la pandémie affecte-t-elle la production, distribution et consommation du livre par les jeunes sur le continent ?

Il s’agit là de questions centrales autour desquelles les deux intervenants de la 5ème édition des Ateliers MK Talks ont échangé, le Jeudi 27 Mai 2021 de 16h à 17h GMT. Il s’agissait entre autre de Ulrich Talla Wamba et Mawuto Assem. Koffivi Assem est directeur de la maison d’édition Ago au Togo, spécialisé dans les bandes dessinées, alors que Ulrich Talla Wamba est directeur général de la maison d’édition jeunesse camerounaise Akoma Mba.

Comment inculquer l’envie de lire à mon enfant ? Comment faire en sorte qu’il lise tout seul ? Que faire pour qu’il puisse commencer et achever la lecture d’une bande dessinée, d’un conte ou d’un récit ? Où trouver les livres d’auteurs africains pour la jeunesse? Nombreuses sont les questions que se posent les parents, comme vous, qui aimeraient bien pouvoir inculquer l’amour de la lecture à leurs enfants.

Les 7 étapes d’une méthode adaptée aux faibles lecteurs

1.Présentation au groupe, par l’animateur, du contexte du livre, de l’auteur, le la couverture… 2. Distribution de quelques pages de l’ouvrage à chaque participant. Cette étape fait toujours son effet lorsque l’animateur arrache devant l’assemblée les pages destinées à chacun. Certains y verront un sacrilège, d’autres une désacralisation de l’objet livre. Une petite provocation qui surprend toujours, mais qui n’est pas inintéressante ou anodine et qui éclaire réellement l’expression « partager le livre ». 3. Évocation des consignes de lecture : relever brièvement certaines informations (très variables en fonction du choix de l’ouvrage), par exemple par des post-it de couleurs. 4. Lecture individuelle et silencieuse des pages. Il faut prévoir la possibilité pour chaque lecteur de se détacher du groupe. Les CDI ou les bibliothèques sont particulièrement bien adaptés à la situation. 5. Le dévidoir : une étape rapide mais essentielle, lors de laquelle chacun peut s’exprimer sur sa perception de la méthode, sa lecture… 6. Restitution en grand groupe des informations lues et coconstruction du sens global du texte. Positionnement des post-it sur un ou des tableaux. Le rôle de l’animateur prend tout son sens à ce moment-là : en ayant déjà lu le livre, il organise les idées, il met en relation les éléments, il guide la restitution et encourage la réflexion collective. 7. Retour critique sur la méthode de lecture. À nouveau, chacun peut s’exprimer sur l’arpentage : avantages, inconvénients, prolongements possibles…

 

Au Sénégal, le nombre de livres de lecture pour jeunes dans les langues nationales est très faible. Pour y rémédier, ARED-éditions fut créée. C’est désormais une structure de référence dans le développement du matériel didactique et livres en langues africaines au Sénégal. Dans cette interview avec la directrice des programmes, Dia Awa Ka, nous vous présentons l’immense travail abattu par cette organisation, les leçons apprises et perspectives d’avenir pour l’édition en langues africaines.